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Pourquoi y a t’il autant de cinémas dans le Quartier Latin ? Le Quartier Latin ne correspond pas tout à fait à un arrondissement : il est à cheval sur les 5e et 6e arrondissements, qu'il recouvre presque entièrement. Quartier historique des universités depuis la création de la Sorbonne en 1250, il reste encore aujourd'hui le cœur battant du Paris étudiant. À partir des années 1960 ouvrent dans le Quartier Latin plusieurs cinémas de cinéphiles, qui viennent s'ajouter aux salles historiques, ouvertes pour certaines depuis le début du 20e siècle. Dans l'effervescence intellectuelle qui suit Mai 68, le cinéma n'est plus considéré simplement comme un divertissement, mais comme un art véritable et souvent comme un moyen d'observer la société et de la faire changer, surfant sur le prestige de la Nouvelle Vague. Cinéma d'art et d'essai, cinéma d'auteur, cinéma engagé : le Quartier Latin, épicentre de la bohême intellectuelle et artistique, en redemande. Sans parler du fait, beaucoup plus prosaïque, que les étudiants ont du temps libre entre deux cours – ou lorsqu'ils sèchent un cours... Alors prenons nous aussi le chemin des écoliers et allons fureter dans les salles obscures, découvrir sur le grand écran ce qui fait l'âme du Quartier Latin ! Le Champo On ne présente plus le Champo, qui trône fièrement à l'angle de la rue Champollion et de la rue des Écoles. Ouvert depuis 1938, il a survécu à un incendie et a été menacé de fermeture, avant qu'une gigantesque mobilisation ne le sauve. La Mairie de Paris a fait en sorte que le cinéma et sa façade d'origine, datant de 1938, soient classés monument historique pour assurer leur protection. L'incendie de 1941 lui a d'ailleurs valu d'être le lieu d'une ingénieuse invention : le « rétro-réflex », qui utilise un périscope pour projeter l'image sur un miroir reflété sur l'écran. Ce procédé, qui permet de projeter des films même dans de toutes petites salles, est peut-être à l'origine du « reflet » que l'on retrouve dans le nom d'un autre cinéma de la rue Champollion, le Reflet Médicis, et dans le nom de la librairie Ciné Reflet, aujourd'hui réincarnée en librairie du Cinéma du Panthéon. Le Champo, c'est le cinéma des cinéastes, le temple de la Nouvelle Vague : François Truffaut avouait y avoir passé des journées entières. Il n'est pas le seul à avoir fréquenté ce petit cinéma vite devenu Saint des Saints du 7e art : Lelouch, Godard, Chabrol étaient des habitués. Le Champo affectionne les grands cycles de rétrospectives consacrées à un auteur ou un mouvement et organise les « nuits du Champo », lors desquelles des films autour d'un même thème sont diffusés en continu de minuit jusqu'à l'aube. Le Champo – 51, rue des Écoles, 75005 – métro Cluny-La-Sorbonne ou Maubert-Mutualité, ou RER Luxembourg La Filmothèque du Quartier Latin Il se murmure que Quentin Tarantino viendrait en pèlerinage à la Filmothèque du Quartier Latin à chaque fois qu'il passe à Paris... Le réalisateur américain doit avoir le don du déguisement, car sa grande taille ne facilite pas l'incognito ! Dans ses deux salles intimistes, placées sous le signe de Marilyn Monroe et Audrey Hepburn, on vient se délecter de projections typiques du quartier des intellos : films d'auteurs, rétrospectives de grands réalisateurs, festivals de cinémas moins connus, cinéma turc, cinéma kurde, hongrois, libanais, finlandais ou ukrainien. L'éclectisme est le maître-mot, avec une grande variété d'époques et de genres. Mais attentions aux retardataires : ne pensez pas arriver tranquillement pendant les publicités, car il n'y en a pas à la Filmothèque ! La Filmothèque du Quartier Latin – 9, rue Champollion, 75005 – métro Cluny-La-Sorbonne ou Maubert-Mutualité, ou RER Luxembourg Le Reflet Médicis Ancien théâtre, le Reflet Médicis ouvre en 1964, ce qui en fait l'un des plus anciens cinémas du Quartier Latin. Il est, comme le Champo et la Filmothèque, situé rue Champollion, si bien qu'il est lui aussi devenu le repaire des étudiants de la Sorbonne, qui viennent tuer le temps entre deux cours. Le cinéma dispose de trois salles : dans la salle Médicis 3, ne manquez pas le vitrail multicolore, qui date de l'époque où le Reflet Médicis était encore le Théâtre des Noctambules. Comme il est de rigueur dans une salle d'art et essai, les films sont présentés en VO, et on y retrouve des rétrospectives spéciales consacrées aux grands réalisateurs, sans oublier les débats et rencontres avec réalisateurs et équipes. Le Reflet Médicis accueille aussi plusieurs festivals : festival du cinéma polonais, festival Cinérail, festival du Cinéma – Droits humains avec Amnesty International. Lorsque le festival de Cannes se termine chaque année, on retrouve au Reflet Médicis la sélection Un certain regard, qui permet de découvrir des réalisateurs encore peu connus. En face, Le Reflet est un café estudiantin simple et convivial. Avant ou après une séance, on vient au Reflet refaire le monde et siroter une bière, comme tout étudiant parisien qui se respecte ! Le Reflet Médicis – 3, rue Champollion, 75005 – métro Cluny-La-Sorbonne ou Maubert-Mutualité, ou RER Luxembourg Espace Saint-Michel Doyen des cinémas du Quartier Latin, l'Espace Saint-Michel fonctionne comme salle de projection depuis 1911. L'Espace Saint-Michel fait la part belle aux films d'auteurs français et étrangers ; là où d'autres cinémas dans le quartier cultivent les grands classiques, l'Espace cherche aussi à faire découvrir les nouveaux talents. Là aussi, tout est fait pour favoriser les longues conversations à bâtons rompus entre fans de cinéma : le bar-restaurant Les Affiches doit son cachet très « fifties » aux fresques et photos de cinéma, et son nom aux affiches originales qui font partie de la collection du cinéma. Enfin, le Club est un espace cosy caché dans les profondeurs du sous-sol : il accueille rencontres entre cinéphiles et gens de cinéma, à l'occasion de débats, pour des projections de films en cours de tournage ou de courts-métrages. Espace Saint-Michel – 7, place Saint-Michel, 75005 – métro Saint-Michel – Notre-Dame Cinéma La Clef – L'Usage du monde De l'autre côté de la Montagne Sainte-Geneviève, le cinéma La Clef n'est pas dans l'orbite de la Sorbonne, mais reste bien ancré dans le Quartier Latin : l'université de la Sorbonne-Nouvelle est toute proche, rue Censier. La Clef a une histoire originale. C'est peut-être le cinéma le plus « Mai 68 » du quartier : créé en 1969, il est fréquenté par les étudiants de la toute nouvelle université qui vient d'ouvrir ses portes. Pendant les années 1970, les projections de cinéma indépendant et cinéma engagé se succèdent, mais la salle languit pendant les années 1980. Dans les années 1990, elle est reprise par un cinéaste africain sous le nom Images d'Ailleurs, pour promouvoir toute la richesse du cinéma africain et afro-américain, dont la France découvre alors l'effervescence. Aujourd'hui, La Clef est le seul cinéma associatif de Paris et a gardé son esprit engagé, en diffusant des films du monde entier, notamment ceux qu'il est très difficile de voir ailleurs ou qui reflètent les enjeux sociaux et environnementaux du monde contemporain. La Clef – L'Usage du Monde – 34, rue Daubenton, 75005 – métro Censier-Daubenton
Lire plusVous serez peut-être venus à Montmartre sur les traces d’Amélie Poulain… Profitez-en jusqu’en juillet 2018 pour aller à la Halle Saint-Pierre, voir l’exposition consacrée aux objets bricolés de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet. Ensuite, continuez votre chasse au trésor à la découverte de Paris, mais sur une autre piste, celle du « Steampunk » cher aux deux acolytes. « Caro et Jeunet » sont un tandem de génie connus pour leurs films à l’univers étrange, peuplé d'objets bizarres et de décors parfois cocasses, parfois inquiétants. Leurs collaborations les plus connues sont les films Delicatessen et La Cité des Enfants Perdus. Jean-Pierre Jeunet est aussi, bien sûr, le réalisateur d'Alien Résurrection et Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. L’exposition permet de se replonger avec délices dans leur univers onirique et de retrouver les objets insolites qui peuplent leurs films. Tout le monde se souvient de la lampe de chevet d’Amélie Poulain : le pied de lampe, un placide cochon en robe de chambre, aimait partager ses aphorismes pleins de sagesse sur la vie amoureuse mouvementée de sa propriétaire. La lampe fait partie des objets exposés à la Halle Saint-Pierre, en plein cœur du quartier d’Amélie Poulain – pour ainsi dire à la maison ! On retrouve aussi la boîte à souvenirs de Dominique Bretodeau (« Bretodeau, comme Toto! ») qu'Amélie rend à son propriétaire après de nombreux subterfuges. Mais l’exposition rappelle aussi les côtés plus sombres de l’univers Caro et Jeunet, où évoluent des cyclopes Steampunk affublés d'un monocle au bout d'un bras articulé, « l'optacon », et où l'Alien prend l'aspect effrayant d'un avorton squelettique. La Halle Saint Pierre, art brut et art singulier « Dédiée aux formes les plus inattendues de la création », la Halle Saint-Pierre est un espace consacré à l’art brut et à l’art singulier, niché au pied de la Butte Montmartre – tout près des jardins du Sacré Cœur où Amélie Poulain emmène Nino Quincampoix dans une jolie chasse au trésor. La Halle héberge aussi une librairie d’art-boutique et un café. En parallèle avec l’expo Caro et Jeunet, ne manquez pas « Turbulences dans les Balkans », à l’étage de la Halle, exposition consacrée aux derniers développements de l’art brut dans cette région. De façon intéressante, Jean-Pierre Jeunet est un visiteur assidu de la Halle, et les créateurs et artistes qui y ont exposé par le passé ont suggéré de nombreux éléments de ses films. L'exposition comporte notamment des œuvres de la collection de la Halle Saint-Pierre, choisies par Caro et Jeunet pour les avoir inspirés. Halle Saint-Pierre - 2, rue Ronsard, 75018 - métro Anvers ou Abbesses - ouvert tous les jours, de 11h à 18h, le samedi de 11h à 19h et le dimanche de 12h à 18h - attention, la billetterie ferme 1h avant la fermeture du musée - tarif plein 9€, moins de 15 ans 6€ Steampunk, la nostalgie du futur Mais le « Steampunk », c'est quoi, au juste ? Tout un univers né de l'imagination débridée de romanciers et artistes à la fois fascinés par le progrès technologique et inquiets de ses excès. Depuis les romans de H.G. Wells et de Jules Verne jusqu'aux pérégrinations d'Adèle Blanc-Sec dans un Paris peuplé de créatures effrayantes, le Steampunk cultive un imaginaire qui mêle la mode Belle Époque et les engins bricolés. Redingotes, crinolines et machines à remonter le temps avoisinent dans un joyeux fourre-tout. Le « Steampunk », c'est aussi une communauté très vivante de fans, qui s'appellent en France les « vaporistes ». Ce mélange de futurisme et de nostalgie, ces objets étranges et poétiques, on les retrouve dans une série de chromolithographies célèbres: « L’An 2000 » vu par Villemard. Dessinées en 1910, en pleine Belle Époque, ces saynètes délicieusement surannées décrivaient un futur ultra-technologique tel qu’on se le représentait à l’époque: conversations téléphoniques avec hologrammes, moyens de transport supersoniques, machines à tailler la barbe et à coiffer les dames. Même si on peut y reconnaître les ancêtres d’objets que nous utilisons tous les jours, la combinaison de bras articulés, de pavillons de gramophones et de vêtements 1900 fait tout de même sourire… Le tournant du siècle, fin du 19e et début du 20e, est aussi l’époque du triomphe de Jules Verne. Le sous-marin du Capitaine Némo, le Nautilus, est un exemple éclatant de ces machines compliquées dont la fonction n’est pas toujours évidente mais qui ont une allure indéniable! D’ailleurs, vous pourrez retrouver les Mystères du Nautilus parmi les attractions de Disneyland Paris. Jules Verne fut aussi une source d'inspiration non négligeable pour Caro et Jeunet, et reste le saint patron du Steampunk, à Paris comme dans le monde. « Le Jules Verne » est d'ailleurs le nom du restaurant au 2e étage de la Tour Eiffel, symbole Steampunk s'il en fût. Les Mystères du Nautilus – Disneyland Paris – accessible en RER A, arrêt Marne-la-Vallée/Chessy, ou par le Disneyland Paris Express depuis Gare du Nord, Opéra et Châtelet. Restaurant Le Jules Verne (Alain Ducasse) - 2e étage de la Tour Eiffel – avenue Gustave Eiffel, 75007 – métro 6 Bir-Hakeim, RER C Tour Eiffel La collection d'automates et l'aéroplane Blériot du Musée des Arts et Métiers Cette fascination pour les machines ingénieuses ne date pas d'hier – et ne date pas non plus de Jules Verne. Les bricoleurs poètes pourront continuer leurs rêveries au Musée des Arts et Métiers, qui possède une superbe collection d'automates de toutes les époques. Ce Théâtre des Automates montre notamment une Marie-Antoinette musicienne, joueuse de tympanon. Ses gracieux mouvements de tête produisent une impression étrange, presque vivante. Le Théâtre rassemble encore d'autres spécimens curieux, de nombreux jouets comme ce Don Quichotte aux fières moustaches peintes sur son destrier à roulettes, ainsi que d'autres musiciens, comme ce joueur d'orgue de Barbarie. Au gré des galeries, on peut aussi admirer la machine volante de Louis Blériot, ancêtre de l'avion. Cet aéroplane est celui-là même qui permit à Blériot de traverser la Manche en 37 minutes en 1909 – et ce film d'époque, au noir et blanc grenu et tremblotant, aura certainement influencé les fans de Méliès que sont Caro et Jeunet. Le personnage de l'inventeur loufoque et audacieux, qui teste ses propres machines au péril de sa vie, est une figure bien connue du panthéon Steampunk ! Musée des Arts et Métiers – 60, rue de Réaumur, 75003 – métro Arts et Métiers ou Réaumur-Sébastopol – tarif : 8€, tarif réduit 5,50€, gratuit le premier dimanche du mois et le jeudi de 18h à 21h30 Station Arts et Métiers, ligne 11 La station de métro Arts et Métiers elle-même est bien connue des « vaporistes » pour son look à la fois rétro et futuriste, marque de fabrique du Steampunk... Sur les quais de la ligne 11, elle multiplie les clins d'œil, comme ces hublots qui font semblant de donner sur les profondeurs de la Terre, et qui mettent en scène des objets du musée des Arts et Métiers, comme la sphère armillaire ou le satellite Telstar. Sa voûte elliptique, entièrement recouverte de plaques de cuivre rivetées, lui donne un look très particulier qui évoque la mécanique et les machines, de même que les grands rouages au bout du quai. Cette déco mise en place pour le bicentenaire du Conservatoire national des Arts et Métiers est due au scénariste Benoît Peeters et au dessinateur François Schuiten. Amis de longue date, ils ont collaboré à la bande dessinée fantastique Les Cités Obscures. Cet univers de science-fiction nous emmène, entre autres lieux, à « Brüsel » et « Pâhry » : ces deux villes imaginaires ressemblent à ce que pourraient être Bruxelles et Paris, si un urbaniste Steampunk fou les avait redessinées...
Lire plusQui a dit que Paris était gris ? La grande ville recèle quelques recoins bien cachés où l'on peut se mettre au vert et se promener le long d'impressionnants parterres de fleurs. À l'occasion de l'exposition Orchidées Paris, du 23 au 25 mars 2018, profitons-en pour faire un petit tour des jardins botaniques de la capitale. Le défilé des élégantes : Orchidées Paris 2018 Du 23 au 25 mars aura lieu à Paris une impressionnante exposition d'orchidées, à la Porte de la Villette, où cette fleur ensorcelante et gracile aura la vedette. L'exposition réunira des producteurs d'orchidées venus des quatre coins du monde, ainsi que des institutions et associations orchidophiles comme la Fondation Writhlington School, les Serres du Sénat – Jardin du Luxembourg, la Fondation Eric Young et d'autres encore. On pourra y acheter des espèces botaniques rares et les dernières créations d'orchidées hybrides. Pour les plus assidus, un congrès de haute volée permettra de diffuser les derniers résultats scientifiques ; certaines conférences seront plus accessibles aux amateurs. Pendant les trois jours que durera l'exposition, la Société Nationale d'Horticulture de France proposera des ateliers de confection de bouquets. Retrouvez aussi des ateliers grand public pour prendre soin de vos orchidées et mieux les cultiver, des ateliers pour les enfants et un concours photo. Exposition Orchidées 2018 – Hall A du Paris Event Center, 20 Avenue de la Porte de la Villette, Paris 19 – métro 7 ou tram 3B Porte de la Villette – entrée 12€, gratuit pour les moins de 12 ans. Roses, dahlias, iris : les saisons des jardins botaniques à Paris À cette occasion, pourquoi ne pas découvrir, ou redécouvrir, les jardins botaniques de Paris ? Les Parisiens ont à leur disposition les quatre sites du Jardin Botanique de Paris lui-même, mais aussi l'incontournable Jardin des Plantes, et le discret jardin botanique de la Faculté de Pharmacie de l'Université Paris 5 – René Descartes. Chacun de ces jardins a sa propre histoire et sa propre atmosphère, mais ce sont tous des havres de paix inespérés dans la mégalopole. Le Parc Floral de Vincennes Le Parc Floral de Vincennes, accessible depuis l'esplanade du Château de Vincennes, est immense ; c'est le cadre idéal pour de longues promenades à la découverte des pivoines (floraison en avril et mai), des iris (mai et juin), des géraniums (mai à septembre) et des dahlias (août à octobre). Retrouvez l'agenda des floraisons ici. Le Parc Floral accueille aussi de nombreuses manifestations culturelles, comme le Concours International du Dahlia tous les ans fin septembre, mais aussi des festivals et concerts sans rapport immédiat avec les fleurs, hormis la beauté ! Le Parc Floral est ainsi le théâtre du Paris Jazz Festival en juin et juillet, et de Classique au Vert, les week-ends d'août et de septembre. L'été est bien entendu la saison reine, où il fait bon musarder dans les allées fleuries. Mais même si votre fleur préférée n'a pas encore pointé le bout de son nez, le Parc Floral promet d'autres attractions, comme le jardin de sculptures où vous pourrez apprécier en plein air des œuvres de Tinguely, Giacometti ou Calder. Les « rosalies » (quadricycles), le ping-pong ou le parcours de chasse au trésor permettront d'occuper les enfants. Parc Floral de Vincennes – Route de la Pyramide, Paris 12 – métro 1 Château de Vincennes – ouvert tous les jours à partir de 9h30, jusqu'à 20h en été (avril à septembre), jusqu'à 18h30 en octobre et en mars, et jusqu'à 17h en hiver. L’entrée du parc est payante (2,50 €) du 1er mai au 31 octobre 2017. Tarif réduit (1,50 €) pour les jeunes de 7 à 26 ans, gratuit pour les moins de 7 ans. Entrée gratuite les soirs de concert sur présentation d'un billet ou contremarque. Jardin des Serres d'Auteuil De l'autre côté de la ville se trouve le Jardin des Serres d'Auteuil et ses admirables serres tropicales. C'est à l'origine un jardin décoré, avec quelques serres et des parterres de fleurs, commandité par Louis XV. Il connaît son véritable essor à la fin du 19e siècle, lorsque la ville de Paris cherche à créer un lieu de production horticole. L'architecte Formigé rénove alors le jardin d'Auteuil et fait appel à l'atelier de Rodin pour décorer le mur de soutènement des terrasses de mascarons, visages grotesques et masques grimaçants. Le Jardin des Serres d'Auteuil abrite, en fait, plusieurs jardins : à la française, à la japonaise, méditerranéen et contemporain. Dans les serres, découvrez cactées, palmiers et plantes tropicales selon un parcours très pédagogique et bien expliqué. Jardin des Serres d'Auteuil – 1 Place de la Porte d'Auteuil / 1 Avenue Gordon Bennett, Paris 16 – métro 10 Porte d'Auteuil – entrée gratuite. Parc de Bagatelle Situé dans le 16e arrondissement près de Neuilly, le Parc de Bagatelle est le summum du raffinement. On y trouve la fameuse Roseraie de Bagatelle, ainsi que le jardin des nymphéas, et une orangerie. Ici et là, les paons déambulent tranquillement, entres grottes, cascades et pont de pierre de ce paysage savamment mis en scène. Le point fort de la saison est le Week-end de la Rose, début juin, et son Concours International de Roses nouvelles. À côté de la roseraie se trouve le superbe jardin des iris, d'inspiration hispano-mauresque. L'histoire du Parc de Bagatelle est romantique à souhait : le parc lui-même et la « folie » (résidence de plaisance) du château de Bagatelle sont le fruits d'un pari impossible entre Marie-Antoinette et son beau-frère, le comte d'Artois. En 1777, Marie-Antoinette met le comte au défi de réaliser ce projet fou en moins de 100 jours. Pari relevé avec panache : au prix d'un effort surhumain, le parc et le château sont prêts en 64 jours... Comme le Parc Floral de Vincennes, il accueille régulièrement des concerts et festivals de musique, comme les Musicales de Bagatelle (fin juin), le Festival Chopin (en juin-juillet) et les Solistes de Bagatelle (à l'orangerie, les week-ends de septembre). Parc de Bagatelle – Route de Sèvres à Neuilly, Paris 16 – métro 1 Porte Maillot, RER C Neuilly-Porte Maillot – ouvert tous les jours de 9h30 à 20h d'avril à septembre, jusqu'à 18h30 en mars, et 17h d'octobre à février – entrée gratuite sauf pendant événements, entrée 6€ L'incontournable : le Jardin des Plantes On ne présente plus l'auguste Jardin des Plantes. C'est le doyen des jardins botaniques parisiens puisque l'apothicaire Nicolas Houël donnait déjà des cours d'herboristerie à cet emplacement au 16e siècle. Au 18e siècle, le célèbre naturaliste Buffon en fait l'un des plus importants centres de recherche scientifique en Europe. Partie prenante du Muséum National d'Histoire Naturelle, le Jardin des Plantes reste fidèle à sa vocation scientifique. Il regroupe en fait plusieurs jardins (douze au total) : les grandes serres, à nouveau ouvertes au public depuis 2010, jardin alpin, jardin des iris et plantes vivaces, jardin des pivoines, jardin de roses et de roches, jardin potager, jardin écologique et l'école de botanique. Et il abrite pas moins de 15 000 plantes différentes... Jardin des Plantes – métro 5 Gare d’Austerlitz, 7 Censier Daubenton, 10 Jussieu ou Gare d’Austerlitz, RER C Paris-Austerlitz – ouvert tous les jours du lever au coucher du soleil (voir horaires précis sur la page Facebook) – entrée gratuite, sauf la Galerie de Botanique, 7€. Le jardin botanique de la Faculté de Pharmacie – Université Paris 5 Peu de gens en connaissent l'existence. Il se cache dans un coin discret du 6e arrondissement, à deux pas du Jardin du Luxembourg. Il suffit pourtant d'entrer dans la Faculté de Pharmacie, avenue de l'Observatoire, et d'aller tout droit, pour se retrouver dans ce jardin consacré aux plantes médicinales, mais pas uniquement. Les collections de ce jardin botanique sont bien entendu orientées vers la recherche scientifique et médicale, et permettent aussi aux étudiants en pharmacie de se familiariser avec certaines plantes toxiques courantes, afin de sensibiliser leurs futurs clients. Les magnifiques serres, dont certaines héritées de Gustave Eiffel, ne se visitent que lors des visites guidées, le jeudi de 14h à 16h. Jardin botanique de la Faculté de Pharmacie – Université Paris 5 – René Descartes – 4, avenue de l'Observatoire, Paris 6 – RER B Port-Royal ou Luxembourg, métro 4 Vavin, métro 12 Notre-Dame des Champs – ouvert aux mêmes horaires que la Faculté de Pharmacie – visites guidées le jeudi de 14h à 16h.
Lire plusParis, capitale du cirque ? N’y a-t-il pas comme une petite contradiction à assigner un lieu au cirque ? Après tout, le cirque est le royaume des chapiteaux ambulants, des funambules et saltimbanques itinérants. Le nomadisme des troupes de cirque est bien connu. Alors pourquoi vouloir faire de Paris le « lieu » du cirque ? Paris est la capitale de la bohème, à jamais associée à la ville qui a toujours réservé un accueil chaleureux aux artistes. Et c’est aussi à Paris que le cirque tel que nous le connaissons aujourd’hui a vu le jour en 1782. Le monde du cirque, toujours magique, suspendu entre ciel et terre, navigant entre la haute voltige des écuyères, les sauts époustouflants des trapézistes et le divertissement plus terre-à-terre des clowns, a inspiré de nombreux artistes parisiens ou venus à Paris. Les impressionnistes peignent au moment où le cirque devient un passe-temps à la mode à Paris, et se démocratise. À partir du Second Empire et sous la 3e République, soit la deuxième moitié du 19e siècle, les peintres comme Seurat rendent hommage aux artistes du chapiteau. Ce demi-monde en clair-obscur qui crée l’illusion et le rêve, inspire Degas, Toulouse-Lautrec, Chagall et Picasso par son ambiguïté, les pieds dans la sciure de la piste, la tête dans les étoiles. L'Amphithéâtre Anglais de Philip Astley : les origines du cirque à Paris Avec sa piste ronde, dont le rayon (13,5 mètres) est déterminé par la longueur du fouet du dresseur, le cirque traditionnel est à l’origine un spectacle de dressage de chevaux. Son inventeur est l’Anglais Philip Astley, qui devient entrepreneur dans le divertissement à son retour des Amériques après la Guerre de Sept Ans, en 1763. La Philip Astley Riding School connaît très vite un succès retentissant à Londres. Sa réputation parvient jusqu’aux oreilles de Louis XV, à une époque où l’aristocratie française s’entiche avec ferveur de tout ce qui est anglais. Cette mode anglomane adopte l’habit anglais et les nobles français font collection de chiens de chasse et de chevaux anglais. Louis XV invite Philip Astley à Paris en 1772, et Astley n’en repartira plus. Philip Astley s’associe à Antonio Franconi, bateleur d’origine italienne installé en France. Leur florissante association donne au cirque ses lettres de noblesse et les Franconi deviendront la première dynastie circassienne, présageant l’essor des Bouglione, Zavatta, Medrano et Fratelli. Philip Astley et Franconi sont tous deux enterrés au cimetière du Père-Lachaise, comme il se doit pour des légendes françaises. Où voir des spectacles de cirque à Paris ? À Paris le cirque fait toujours rêver grands et petits : il se porte bien dans la Ville Lumière. On a l’embarras du choix : plusieurs salles de spectacles accueillent des troupes en tournée internationale, d’autres, comme le Cirque d’Hiver Bouglione, ont élu résidence à Paris et présentent régulièrement leur dernière création. Pour une liste complète des spectacles de cirque, voir l’Officiel des spectacles, rubrique « Théâtre », sous-rubrique « Cirque et Autres Spectacles ». La Piste aux Étoiles dans toute sa splendeur : le Cirque d'Hiver Bouglione On ne peut pas parler de cirque à Paris sans mentionner cette institution. Rue Amelot, dans le 11e arrondissement, le majestueux Cirque d’Hiver est classé Monument Historique. C’est le plus ancien « cirque » du monde, si l’on entend par cirque un bâtiment en dur consacré exclusivement à ce divertissement. Sa fondation est caractéristique de son époque, l’éblouissant Second Empire qui s’étourdit de divertissements plus flamboyants les uns que les autres. C’est le prince Napoléon Bonaparte lui-même, futur empereur Napoléon III, qui l’inaugure en 1852. Comme de tradition, le Cirque d’Hiver est d’abord le théâtre de spectacles équestres très élaborés, prisés par l’aristocratie qui apprécie les prouesses de magnifiques chevaux dressés avec un immense savoir-faire. Mais très vite le Cirque d’Hiver diversifie ses attractions, et devient un cirque véritable, avec acrobates, jongleurs, magiciens, clowns, etc. Il accueille de nombreuses « premières mondiales » : c’est au Cirque d’Hiver que se produit Jules Léotard, le premier « artiste volant », inventeur du numéro de trapèze, en 1859. Le Cirque d’Hiver a aussi été la toile de fond du film Trapèze, de Carol Reed, avec Gina Lollobrigida, Burt Lancaster et Tony Curtis. Un film dans lequel Achille Zavatta joue son propre rôle, et où l’un des personnages s’appelle Bouglione… Aujourd’hui, il demeure le symbole du prestigieux cirque traditionnel, et accueille de nombreux spectacles et meetings. Il appartient toujours à la famille Bouglione, qui produit chaque année un nouveau spectacle. Jusqu’en mars 2018, il s'agit d'Exploit (bande annonce ici). Cirque d’Hiver Bouglione, 110 rue Amelot, Paris 11e – métro Filles du Calvaire, ligne 8 – visite virtuelle du cirque sur la page Facebook Rendez-vous annuels de cirque à Paris Le cirque se sent à son aise à Paris : plusieurs rendez-vous annuels font la part belle à ses pirouettes lors de vénérables festivals dont certains existent, excusez du peu, depuis plusieurs décennies. Festival du Cirque de Demain, fin janvier – début février La 39e édition de ce prestigieux festival aura lieu du 1er au 4 février 2018, au cirque Phénix, dans le 12e arrondissement. Chaque année, de jeunes artistes déjà confirmés mais encore peu connus viennent présenter leurs dernières créations devant un jury exigeant et un public fasciné. Les plus talentueux se verront récompensés d’un prix qui contribue souvent à les propulser sur le devant de la scène internationale. Le Cirque Phénix, avec 6000 places assises, est coutumier des grands spectacles : à part le Festival du Cirque de Demain, il accueille tout au long de l’année spectacles et créations. Sa voûte impressionnante, sans aucun pilier, permet à tous les spectateurs de profiter du spectacle sans entrave visuelle. Festival du Cirque de Demain – Cirque Phénix, Pelouse de Reuilly, Paris 12 – métro ligne 8 Liberté ou Porte Dorée – +33 1 45 72 10 00 Les animaux ne sont pas admis – le Cirque Phénix, du fait de sa puissante sonorisation, n’est pas recommandé aux bébés – disponibles : casques réducteurs de bruit et rehausseurs – accessible aux personnes à mobilité réduite (contacter le cirque quelques jours avant votre visite). L’Atelier du Plateau fait son cirque, en octobre Pendant trois semaines en octobre, du jeudi au dimanche soir, l’Atelier du Plateau fait son cirque, et ce depuis 16 ans. Cette série de spectacles privilégie les rencontres inédites et les moments magiques entre artistes de cirque et musiciens, comédiens, danseurs, clowns et acrobates. Dans une ancienne fabrique disposant d’une excellente acoustique, et qui peut accueillir des agrès aériens sous ses plafonds tout en hauteur, les improvisations et les mariages audacieux et créatifs. L’Atelier du Plateau, 5, rue du Plateau, 75019 Paris – métro Jourdain – +33 1 42 41 28 22 – plein tarif 13€, moins de 12 ans 6€ – voir le programme de l’édition 2017. Village de Cirque, Pelouse de Reuilly, en octobre Tous les ans en octobre, la Pelouse de Reuilly dans le 12e arrondissement accueille le Village de Cirque pour un joyeux festival de cinq jours. Sous chapiteau, le festival fait la part belle à de jeunes troupes en tournée, pour des spectacles étonnants de virtuosité et de fraîcheur, qu’on quitte un large sourire aux lèvres. Village de Cirque – Pelouse de Reuilly, Paris 12 – métro Porte Dorée – voir le programme de l'édition 2017. Parade(s), festival des arts de la rue, Nanterre Si l’on est à Paris vers la fin du mois de mai et le début du mois de juin, il faut courir à Nanterre pour assister à Parade(s), le festival des arts de la rue. Chaque année depuis pas moins de vingt-huit ans, ce festival gratuit et ouvert à tous accueille plusieurs dizaines de compagnies d’artistes. L’édition 2018 aura lieu les 1er, 2 et 3 juin. Parade(s) – Nanterre, dans toute la ville – voir le teaser du festival 2017.
Lire plusLe Musée Carnavalet, musée d'histoire de Paris, est fermé jusqu'à fin 2019 2000 sculptures, 2600 peintures, 300 000 estampes, 150 000 photographies, 10 000 pièces archéologiques... Le musée Carnavalet est la mémoire de Paris. Depuis la tribu gauloise des Parisii et les pirogues préhistoriques retrouvées dans le quartier de Bercy, jusqu'aux premières photographies de Paris par Émile Atget, en passant par les clés de la Bastille et même une mèche de cheveux de Louis XVI, le musée relate l'histoire mouvementée de la capitale française. Ou plutôt « relatait », car le musée est fermé pour rénovation jusqu'à la fin de l'année 2019, pour ne rouvrir qu'en 2020. Malheur ! Alors comment faire pour découvrir l'extrême richesse de cette histoire, et comment prendre son mal en patience pendant que le musée fait peau neuve ? Ne voulant pas laisser ses visiteurs orphelins, le musée Carnavalet a mis en place une série de visites guidées et conférences sur de nombreux thèmes. Ces activités hors les murs emmènent les curieux flâner dans plusieurs quartiers parisiens. On a l'embarras du choix : balades « le Paris des écrivains », avec entre autres le Paris de Victor Hugo ou le Paris de Proust ; des promenades consacrées à une époque historique : le Paris médiéval, le Paris de la Révolution ; ou encore des balades de quartier, autour de Montmartre, des Halles ou de la Grange aux Belles. En effet, les rues de Paris sont peut-être le meilleur endroit pour découvrir l'histoire de la ville. Si elle s'explore avec délices dans un musée, cette histoire se découvre aussi le nez au vent, dans ce musée en plein air qu'est la Ville Lumière. D'ailleurs, les temps ont changé, et l'institution Paris Musées s'est mise à la page. Le musée devient portatif et interactif : on peut désormais télécharger l'appli Paris au Fil de la Seine pour découvrir l'histoire de Paris en se baladant le long des quais. Depuis l'île Saint-Louis jusqu'au pont Alexandre III, on découvre les anecdotes qui ont fait l'histoire, et on superpose selfies d'aujourd'hui et œuvres d'hier. Pour un côté « fiches scolaires » qui peut pourtant ne pas être inutile parfois, on ira bachoter en cachette la rapide mise au point chronologique de Paris Info. Outre le rappel des dates, le site offre aussi, beaucoup plus ludique, un parcours de balade dans Paris qui nous fait arpenter la ville depuis l'antiquité gallo-romaine avec les Arènes de Lutèce, jusqu'au nouveau quartier de la Bibliothèque Nationale de France tout récent. Car l'histoire de Paris continue à s'écrire ! D'autres musées pour découvrir l'histoire de Paris Pourtant un séjour à Paris ne saurait se passer tout à fait de musées... Il en est d'autres que le musée Carnavalet, qui restent, eux, ouverts. Musée Cognacq-Jay Pour ceux qui associent Paris au raffinement du 18e siècle, le musée Cognacq-Jay est la destination toute trouvée. Il rassemble, dans le somptueux hôtel de Donon, le legs d'Ernest Cognacq et sa femme Marie-Louise Jay. Les époux Cognacq-Jay font eux-mêmes partie de l'histoire de Paris puisqu'ils sont les fondateurs du magasin La Samaritaine. Férus d'art du 18e siècle, ils collectionnent toute leur vie durant tableaux, sculptures, dessins, pièces de mobilier, bijoux et bibelots. Musée Cognacq-Jay – 8 rue Elzévir, 75003 – Ouvert de 10h à 18h, du mardi au dimanche – fermé le lundi – métro Saint-Paul, Chemin-Vert, Rambuteau – entrée gratuite pour la collection permanente, payante pour les expositions temporaires – le musée n'est malheureusement pas accessible aux personnes à mobilité réduite. Musée Jacquemart-André Le musée Jacquemart-André abrite la collection d'un autre couple féru d'art, Édouard André et sa femme Nélie Jacquemart. André était l'héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire, et avait servi dans la garde personnelle de Napoléon III : encore une fois, la petite histoire rejoint la grande et le fondateur du musée fascine autant par son trajet personnel que par son legs. Dans le cadre fastueux de l'hôtel particulier qu'André fit construire à grands frais à partir de 1868, on peut admirer de nombreux tableaux et objets d'art. On s'intéresse autant au lieu lui-même qu'aux magnifiques collections d'art, qui rassemblent des primitifs italiens, des artistes du 18e siècle français (Fragonard, Vigée-Lebrun), des artistes hollandais (Rembrandt, Van Ruysdael) et anglais (Joshua Reynolds). Pour respecter le vœu de Nélie Jacquemart, la disposition des lieux a été maintenue telle quelle : on déambule donc dans les pièces telles qu'elles étaient habitées par les époux Jacquemart-André, et le musée est aussi le témoin d'un train de vie luxueux sous le Second Empire. Musée Jacquemart-André – 158 boulevard Haussmann, 75008 – Ouvert tous les jours de 10h à 18h, nocturne le lundi jusqu'à 20h30 en période d'exposition – métro Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule – entrée 13,50 € – acheter le billet en ligne sur le site du musée pour un accès coupe-file. Musée National du Moyen-Âge – Thermes de Cluny Le Musée national du Moyen-Âge a trouvé le cadre parfait dans l'hôtel de Cluny. La magnifique bâtisse était autrefois la résidence du puissant ordre monastique de Cluny. Elle est construite à partir de 1485 dans le style gothique, mais dès le 13e siècle l'ordre de Cluny possédait à proximité un collège pour l'éducation de ses novices. La chapelle, qui date du 15e siècle, est un bijou architectural, avec sa voûte extrêmement gracieuse et richement sculptée. Le musée abrite une extraordinaire collection d'art médiéval, notamment la splendide tapisserie de la Dame à la Licorne. Musée du Moyen-Âge – 6, place Paul Painlevé, 75005 – ouvert tous les jours de 9h15 à 17h45 sauf le mardi (billetterie jusqu'à 17h15) – 8€, 6€ tarif réduit, gratuit le premier dimanche de chaque mois – métro Cluny-La Sorbonne ou Saint-Michel. Musée de Montmartre Connaissez-vous le chat noir, ce chat Art Déco que l'on retrouve partout sur les souvenirs, affiches, parapluies, magnets de frigo, tasses... Découvrez l'original, la célèbre affiche dessinée par Steinlein pour le Cabaret du Chat Noir, au Musée de Montmartre. Tout près de la place du Tertre et pourtant si loin de son agitation et de la foule des touristes, le musée transporte ses visiteurs au cœur du Montmartre bohème de la fin du 19e et du début du 20e. On y retrouve aussi le « jardin de Renoir » : Renoir loua pendant deux ans un studio dans le bâtiment qui héberge aujourd'hui le musée, et le jardin a été recréé tel qu'il est représenté sur de nombreuses toiles du peintre impressionniste. Le musée présente une superbe collection d'œuvres et de témoignages de Modigliani, Maurice Utrillo, Suzanne Valadon, Toulouse-Lautrec et bien d'autres. Musée de Montmartre – 12 rue Cortot, 75018 – ouvert tous les jours, toute l'année de 10h à 18h et jusqu'à 19h d'avril à septembre – métro Lamarck-Caulaincourt – de 9,5€ à 11€ selon les expos. Musée de la Préfecture de Police Le Musée de la Préfecture de Police retrace l'histoire des forces de police de Paris, depuis leur création sous Louis XIV. Paris au 17e siècle était une métropole grouillante dont le souverain connaissait trop bien l'esprit rebelle depuis la Fronde qui l'obligea, encore enfant, à fuir la capitale. Le Roi Soleil charge Colbert d'organiser une force de police moderne, et c'est le début d'une histoire fascinante qui reflète les évolutions de la ville. Les réformes importantes amenées par les lieutenants successifs ont façonné le visage de Paris : l'introduction de l'éclairage public au 18e siècle est due à la police et a contribué à faire de Lutèce la Ville Lumière, et l'établissement d'un fichier centralisé des délinquants, avec les techniques d'Alphonse Bertillon, marque les débuts de la police scientifique à la fin du 19e. Le musée présente aussi une histoire de la criminalité et des châtiments réservés aux criminels. Cette partie de la collection, surnommée « musée du Crime », fait souvent froid dans le dos... Musée de la Préfecture de Police – 4, rue de la Montagne Sainte-Geneviève, 75005 – métro Maubert-Mutualité – ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h – accès gratuit.
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